Avant même que j'ouvre les yeux, ma vie était en danger. Alors que je n'étais qu'un petit être innocemment niché au creux du ventre de ma mère, cette dernière a dû fuir pour notre survie commune. Jamais elle n'accepta de me donner les détails de cet affaire, mais avec le temps, j'ai pu rassembler quelques morceaux du mystérieux puzzle de ma naissance. Il semblerait que je sois une enfant illégitime du côté paternel et que, par conséquent, mon existence en elle-même posait quelques soucis à l'honneur de mon géniteur. Bien que ma mère ne me l'ait jamais clairement dit, je soupçonne depuis longtemps cet homme d'être un Telmarin. Sinon, pourquoi me cacher son identité ? Et puis, s'il était Narnien, ne l'aurions-nous pas forcément croisé au campement ? Non pas qu'il me manque réellement. Ce que nous n'avons pas connu ne peut guère nous manquer ; c'est, là, de la logique simple et, sans doute, un peu froide. On dit que les liens du sang sont les plus forts, pourtant, je m'estime largement satisfaite de la situation. Qui voudrait rencontrer un tel père ? D'abord, peut-on vraiment qualifier de père un homme qui n'assume pas les conséquences du plaisir de la chair ? Un homme qui pousse son amante enceinte à la fuite ? Même le terme d'homme me paraît peut approprié. Ce n'est pas de la colère mais bien du dégoût qu'il m'a toujours inspiré. Loué soit Aslan, ma mère était tout son contraire. Elle n'a jamais baissé les bras et a toujours fait ce qu'il faillait pour moi. Blessée par ce goujat qui me fait office de géniteur, elle s'est isolée avec moi dans la forêt durant des années. Elle travaillait très dur pour que je ne manque jamais de rien. Et malgré sa fatigue, pas une fois elle n'a perdu patience avec moi. Je n'étais pas une enfant difficile cependant par moment la distance que nous avions avec les autres Narniens me pesaient, et ça, je savais lui faire sentir. Ma jeunesse a ainsi été -tristement- calme et rassurante. Ma mère m'a transmis son savoir en ce qui concerne la médecine, mêlant les connaissances Narniennes et Telmarines. Elle était en quelques sortes la soigneuse des bois... C'est contre des soins que nous avions de la nourriture sur notre table tous les jours. Ça fonctionnait sans problème jusqu'à la rébellion du Prince Caspian. À partir de cet événement, la forêt redevint dangereuse pour nous. Les Telmarins s'y aventuraient pour traquer les Narniens. Ma mère et moi n'étions que deux femmes sans défense, seules. Des cibles faciles. Pour notre sécurité, nous avons finis par rejoindre le campement l'année de mes dix-huit ans. Sans jamais avoir été confrontée à la réalité de la vie en communauté, j'étais dans un premier temps relativement perdue. Je ne comprenais pas toujours les autres Narniens, et bien souvent, les sous-entendus et situations particulières m'échappaient totalement. J'étais d'une grande naïveté et très simpliste. Cela en faisait rire certains, cela en désespérait d'autres. Néanmoins, ils restèrent tous très gentils avec nous. On nous a attribué une tente et présenté aux Rois et Reines. Nos compétences en matière de soins ont largement facilitées notre intégration, bien entendu. Je me sentais vraiment bien, au tout début. Entière, utile. Et amoureuse. La sottise de ma vie, très certainement. Mais ce genre de sentiment ne se contrôle pas et j'en fais encore les frais aujourd'hui. Aveugle à mon amour, l'homme pour qui mon cœur fond a finis par en aimer une autre bien avant de réaliser que j'éprouvais plus que de l'amitié à son égard. Ce sujet douloureux, cet homme et celle qu'il aime, sont ceux que j'évite le plus au monde. Ils me font perdre tout contrôle, seule ma peine reste claire à mes yeux, chose désagréable. Je préfère me concentrer sur mon devoir, en tant que Narnienne, en tant que soigneuse. D'autant plus que, désormais, je n'ai plus personne. Affaiblie par l'assaut Telmarin, ma mère est décédée quelques mois après l'attaque du campement. Je porte le deuil et rend hommage à son âme en me servant de tout ce qu'elle m'a appris pour notre peuple. Elle a toujours voulu nous voir en paix et j'ai énormément de chagrin à l'idée qu'elle n'ait, en fin de compte, jamais connu la liberté. Je souffre en silence et c'est bien dans ma douleur que je puise ma force. Cette douceur qui pour beaucoup me caractérise est toujours ancrée en moi, cependant, parfois moins évidente qu’auparavant. Ma tristesse me ronge, laissant percer parfois une pointe de sarcasme dans mon intonation. Je ne me trouve plus de raison d'avancer si ce n'est celle d'aider les miens, à tel point que je prends de plus en plus de risques pour eux. Le pire dans tout ça, c'est que cela ne me fait ni chaud ni froid de risquer ma vie. C'est peut-être pour ça que je laisse Zacharia m'approcher autant alors qu'au fond, je ne sais même pas si je dois lui faire confiance. J'ai juste l'impression de ne plus rien savoir -ou plutôt, de ne plus rien vouloir savoir.

Tu as bien été ajouté au groupe des Narniens !
Bravo ! On est heureux de te voir parmi nous ! Tu vas maintenant pouvoir RP et faire tes fiches ! Ton avatar a bien été recensé, plus besoin de t'inquièter pour ta petite bouille. Je te conseille de te rendre dans la partie parrainage si tu souhaites trouver un parrain pour mieux t'intégrer ! N'oublie pas d'aller souvent faire un tour dans les nouveautés pour ne rien rater du forum !

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On te rappelle aussi que tu as deux semaines pour te lancer dans un premier RP Tu peux faire une demande de RP ici, lancer un RP libre ou faire une demande dans les fiches de topic des autres membres
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Et voilà c'est terminé ! Bon jeu parmi nous, si tu as la moindre question le staff est toujours à ton écoute