Ewan & Hedwige

On se relève toujours plus fort.

Hedwige était assise sur un rocher. Duquel, elle pouvait regarder les vagues se fracasser doucement en de faible bruit de clapotis contre celui-ci. Elle fixait ainsi l'eau de la mer qui remontait sur le sable déjà mouillé, comme si elle voulait atteindre le sable encore sec, et elle redescendait pour se redonner un élan. Cette vision lui attirait un petit sourire sur le coin de ses lèvres. Cela lui donnait la vague impression que l'eau et ses matières avaient un but qu'elles s'étaient fixé et qu'elles continuaient à essayer, se battant sans relâche pour ce qu'elles voulaient. Et Hedwige se savait capable de la même détermination. C'était présent, entre autre, lorsqu'elle soignait une personne. Elle refusait de laisser un blessé souffrir, elle ne supportait surtout pas de les regarder dépérir. Elle pouvait passé des jours et des nuits sans dormir pour des personnes qu'elle ne connaissait pas, cherchant un remède ou, au moins, quelque chose pouvant les soulager.
Mais la guerre était finit, les blessés ne venaient plus torturer par les horribles moments des batailles. C'était finit. C'était enfin la paix et ce, même si elle semblait si fragile. Elle ne soignait que de petites blessures mineur pour le plaisir. Elle vivait à Cair Paravel au près de Lucy depuis la fin de la guerre. Elle était la dame de compagnie de La Vaillante et, malgré que guérir et aider lui manquait, elle s'y sentait bien. Elle restait brisé plus que jamais, mais c'était un répit, un calme dans la tempête qui faisait encore rage à l'intérieur d'elle.

Prenant une inspiration de l'odeur salée, la petite fée se leva sur le rocher pour en descendre dans un bond. Ses pieds nus toucha le sable doux et fin, s'imprégnant de la chaleur que le soleil avait fournit en cette belle fin d'après-midi. Ses chaussures trainait non loin, ainsi que sa cape qu'elle avait mise pour se rendre à la plage. Elle était venu voir ce beau paysage, mais également se pratiquer à voler. Sa déchirure à son aile droite lui avait donné beaucoup de difficultés et elle avait dû réapprendre à voler. Ce fut ardu, mais Lucy l'avait toujours encouragé. Maintenant, elle volait bien. C'était un bon redémarrage. Il me lui restai plus qu'a se perfectionner pour corriger ses maladresses. Hedwige souhaitait voler aussi bien qu'auparavant, voire encore mieux qu'avant.

S'éloignant un peu du rocher, elle leva ses yeux bleus vers le ciel et battit des ailes. Doucement au début et plus fortement, plus rapidement pour se soulever du sol. Elle forçait ses ailes sans couleur, presque transparente, à la mener plus haut. Son aile droite avait des difficultés plus que son autre aile qui travaillait durement. Pourtant, c'était l'étape facile. Ce qui viendrait serait plus ardu. Elle volait toujours droit devant elle, et avec rapidité à force, pour mener les lettres personnelles de Lucy au Roi Capian, pour faire quelques courses encore pour la Reine ou simplement pour ce déplacer. Comme aujourd'hui pour se rendre à la plage. Bref, ce qu'elle devait faire et réapprendre, c'était des courbes serrés, des pirouettes et pleins de cascades de tout côtés. Seulement, la fée ne savait pas du tout si ses ailes flancherait et c'était se qu'elle comptait testé. Si c'était le cas, elle devrait s'entrainer et pratiquer, pratiquer, pratiquer.
Fermant les yeux, elle se renversa en arrière pour revenir à sa position de départ. Ses ailes dénués de couleur réussirent à la stabiliser après quelques soubresauts, comme si celles-ci avait fait une petite hésitation dans leur manoeuvre. Souriant, elle se prépara à une autre tentatives. Hedwige réfléchit rapidement et s'éleva soudain dans les airs en tournant sur elle-même à vitesse folle. Ses ailes était forte, mais ce fit de trop avec la faiblesse que leur causait encore un peu la cisaille. Ses ailes n'avait pas le temps de la garder en équilibre tout en la montant et en tournant, même si ce n'était qu'une question de millième de seconde. Elle dû s'arrêter brusquement et redescendre d'une manière peu douce, se retrouvant à genoux dans le sable blanc. La fée souriait pourtant, se disant positivement que c'était certainement un bon début. Le vent venait caresser doucement son visage et s'entremêlait dans ses cheveux brun, lui inspirant un doux moment de détente.

Ewan & Hedwige

On se relève toujours plus fort.

Son moment de détente fut de courte durée. Elle avait entendu le feuillages faire du bruit au passage de l'ancien soldat. La fée leva alors son regard sur le grand jeune homme qui s'avançait et fit un mouvement de recul pour prendre ses distances. Puis, elle se redressa sur ses jambes fines, manquant de trébucher tellement elle voulait être sûr qu'il n'est pas l'avantage de la hauteur sur elle. À chaque pas qu'il faisait, elle en faisait un également, mais pour reculer. Elle insistait fortement pour qu'il reste éloigné d'elle.

Peter lui avant gentiment apprit à manier l'épée. Bon, seulement un peu, mais c'était déjà ça. Malheureusement, elle n'en avait pas sous la main. Sinon, il lui avait aussi donné quelques trucs pour se défendre. Seulement, le jeune était plus grand qu'elle et semblait certainement plus fort. Quoi qu'elle fasse, elle perdrait contre lui.
Elle cherchait désespérément à trouver un moyen pour se protégé au cas. Mais rien. Rien alentour ne pouvait l'aider. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il soit l'un de ceux qu'on disait gentil.
Elle gardait donc son regard fixé sur lui, surveillant le moindre de ses mouvements. Hedwige sentait son coeur battre de plus en plus vite et elle respirait lentement pour se calmer. Ce n'était pas le moment de paniquer. Il fallait qu'elle reste détendue.
La fée n'était effectivement pas un danger, loin de là. La panique l'envahirait et elle se débattrait de toute ses forces pour s'enfuir, mais elle n'avait pas l'âme d'une guerrière.

Elle fut tout à fait étonné par ses paroles. Jamais personnes ne lui avait dit que, lorsqu'elle volait, c'était extraordinaire. Pour elle, c'était une chose qui était des plus naturelle. Il devait être un humain, pensa-t-elle. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était que l'ancien soldat semblait ne jamais avoir vue de fée.
Elle secoua la tête pour indiqué qu'elle n'était pas blessé, toujours méfiante. Elle reculait encore quand il avançait, ne parlait pas, malgré ses questions. Non, elle n'aimait pas être en la présence d'un homme et il en était un.
Suite à sa dernière question, elle fronça les sourcils et, cette fois, hocha la tête. Elle prit son courage à deux main et souffla d'une voix cristalline, le regard méfiant et pourtant parcourut d'une petite lueur de détresse :

« Ce qu'il en reste... »

Elle allait beaucoup mieux, mais elle avait encore du chemin à faire. Avant, à la simple vue d'un homme, elle paniquait et elle se sentait le besoin de s'enfuir. Maintenant, elle pouvait tolérer, mais en gardant une certaine distance.
Hedwige restait fragile, malgré qu'elle semblait retrouvé sa douceur, sa curiosité et sa détermination. La preuve en était par ses ailes qui n'avaient toujours pas retrouvé sa belle couleur soleil depuis qu'elle l'avait perdu quand elle se faisait maltraiter. Malgré tout ça, elle essayait de se montrer forte devant lui. Elle ne voulait pas qu'il voit faiblesse, sa peur de lui.  

Ewan & Hedwige

On se relève toujours plus fort

Il n'avait rien de terrifiant. Le jeune homme était, à vrai dire, beau. C'était elle, la cause. Les coups, les blessures, le sentiments d'impuissance. C'était encore plus ou moins frais dans sa mémoire. Elle endurait la présence d'homme, mais pas ni la proximité ni le contact.
Alors qu'elle le regardait s'assoir sur le sable, elle pencha la tête de côté, paraissant perplexe. Était-il stupide ou simplement ignorant ? Ne voyait-il pas que ses ailes n'avaient plus de couleur ?

« N'avez-vous jamais vu de fée, auparavant ? »

Si ce n'était pas le cas, cela expliquerait pourquoi il ne semblait pas remarquer la particularité de ses ailes.
Elle ne vint pas s'assoir en face de lui, méfiante. Pourtant, elle trouvais tellement étrange qu'il ne remarque pas que ses ailes n'avaient de couleur qu'elle hésitait. C'était une des choses qu'on lui disait souvent et, tous, s'étaient demandé comment cela s'était produit. Seulement, lui, il se s'était contenté de la complimenter, semblant même époustouflé par sa pratique.

Hedwige ne répondit pas tout de suite à ses questions. Ses dernières paroles lui avait fait baisser son regard bleu. Il ne savait pas combien elle avait souffert à cause de deux humains, mais surtout de l'homme qui avait toujours semblé prendre un malin plaisir à la battre. Elle s'était souvent questionner sur les hommes. Étaient-ils, pour la majorité, tous violent ? Et jamais elle n'avait put répondre. Elle connaissait des hommes en qui elle avait su développer une confiance, mais ceux-ci s'avérait être peu nombreux. Chaque fois qu'elle rencontrait un homme nouveau, elle avait peur, elle était angoissé. La fée faisait parfois exprès d'éviter les hommes et, pour certain, elle prenait le soin de ne jamais les revoir. Si ce n'était qu'elle, elle ferait en de ne jamais en voir de toute sa vie. Par contre, elle était fortement encouragé à vaincre ses peurs. Pour ce faire, cela allait lui prendre beaucoup, beaucoup de temps.

« Je m'appelle Hedwige... »

Se décida-t-elle à dire en relevant son regard pour être certaine qu'il n'avait pas bouger. Voyant que non, elle se mordit la lèvre en essayant de réfléchir clairement. Elle voulait répondre sans bredouiller et de façon clair et précis.

« Ne serait-ce pas équitable si vous me disiez votre prénom également ? »

Elle n'avait plus fait aucun pas depuis qu'il s'était assis au sol et ce, malgré qu'il ait tenté de la rassurer. La fée était dur à approcher et à gagner sa confiance. Il fallait le vouloir, avoir la patience, mais pourtant ne pas la brusquer en insistant trop. C'était ce qu'on pouvait dire, un peu délicat.

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La fée pensa, lorsqu'il confirma n'avoir jamais vu de ses semblables, que le jeune homme devait sûrement être plus intéresser par ce qu'elle était que sur une quelconque envie de lui faire du mal. C'était une fausse impression qu'elle se donnait pour se rassurer, car les hommes pouvait s'avérer imprévisible. La "créature" qu'elle était pouvait parfois faire peur aux humains ou, plus exactement, l'ignorance de ce qu'elle était leur faisait peur. La preuve : les telmarins, il n'y a pas si longtemps, avait tués et massacrés beaucoup du peuple narnien, son peuple. Après avoir été maltraité, elle n'avait découvert qu'une place dévasté en retournant à ses terres natales. Elle s'était sentit alors si seul, abandonné... Elle serait peut-être resté allongé là si l'on ne l'avait retrouvé et mise entre de bonne main. Quoiqu'il en soit, elle s'épanouissait de nouveau, petit à petit.  

Hedwige ne savait rien du jeune homme, ne savait ni à quoi s'attendre ni ses intentions quand il s'assit pour essayer d'engager une conversation, selon ce qui semblait à la jeune fée.  
Il lui avait sourit à sa question. Il lui avait ensuite répondu tout naturellement avec un ton calme alors que son sourire s'affichait d'un air plus rassurant. L'ancien soldat se voulait gentil et sympas, mais elle gardait toujours ses distances. Elle ne le connaissait pas et ce n'était deux minutes passé en sa présence qui changerait cela.
Ce qui la retenait malgré tout à resté sans bouger ni réagir était qu'elle était curieuse. Au risque d'être trahi ou pire, elle l'observait prendre du sable dont il laissa les brins glissés entre ses doigts. Il finit par lui dire que t'en qu'à se poser des questions mutuellement, ils pouvaient en faire un jeu. C'est ainsi qu'il lui demanda se que serait sa première question. Le jeune homme ne manquait visiblement pas d'éducation et elle décida d'embarquer avec une certaine prudence.

« Très bien... »

Elle fit une courte pose durant laquelle elle se mordit la lèvre, signifiant qu'elle réfléchissait.

« D'où venez-vous ? Je ne vous ai jamais aperçue dans les environs. »

C'était la première chose qui lui était passé par l'esprit et Hedwige avait posé cette question tout bonnement. Malgré que cela soit la fin de la guerre, l'ambiance restait tendu et demander ce genre chose était courant.

« Je crois que c'est à votre tour de me poser une question. »

La petite fée était contente d'avoir contrôlé sa peur. Même si son coeur battait vite et qu'elle devait prendre des respirations plus profondes pour se calmer au fur et à mesure, elle arrivait à être en sa présence sans paniquer. Il ne faisait aucun mouvements brusques qui pourraient être associé à un geste violent et cela l'aidait à lui parler convenablement. Elle n'avait pas vu d'homme récemment et elle en avait presque oublié ses améliorations, à la longues.

Ewan & Hedwige

On se relève toujours plus fort.

Sa journée avait bien commencer. Elle s'était réveillé de bonne humeur, avait fait ses choses quotidiennes et était sortit comme elle le faisait parfois. Elle partait faire des promenades dans la forêt, la plupart du temps. Mais, cet après-midi, elle avait opté pour la plage. Ce n'est qu'une fois rendu qu'elle avait décidé de dégourdir ses ailes. Hedwige n'avait certainement pas imaginé rencontrer quelqu'un, même si la plage était un lieu qu'il ne fallait pas manquer et qu'il fallait absolument y passer au moins une fois. Elle était simplement perdu dans sa contemplation de l'horizon ou trop concentré à voler pour penser à une potentiel rencontre.
Comme de fait, Ewan avait approché et, maintenant, ils étaient l'un en face de l'autre. Rien dans le regard du jeune homme ne démontrait de la méchanceté et rien dans ses intentions ne paraissaient mauvaises. Et elle... Hedwige était légèrement troublé et ne s'approchait résolument pas. N'étant pas partit en le voyant, il ne manquait plus qu'a voir si elle avait bien fait.

La réponde de l'ancien soldat ne fut pas immédiate. Cela ne dérangea pas la petite fée, mais lui fit se demander à quoi il pouvait bien penser. Toujours sa curiosité qui l'accompagnait partout. Elle c'était souvent posé des questions sur les hommes, sur leurs habitudes et leur vie. Maintenant, une seule hantait ses pensées, surtout la nuit : Sont-ils tous aussi cruel ? Elle n'y avait personne encore qui avait put lui montré que non et elle ne pouvait qu'espérer que la réponse ne soit pas oui.
Lorsqu'Ewan lui répondit, elle le fixa intensément. Effectivement, c'était plutôt éloigné Telmar. Malheureusement pour lui, elle n'appréciait nullement les telmarins. C'était eux qui avait tout commencer et ils avaient massacré tant de narniens. C'était son tour d'hésiter. Elle était partagé entre se révolter contre lui pour partir ou rester calme pour continuer de lui parler.

Avant qu'elle ne prenne une décision, il reprit la parole étant son tour de poser une question.
Elle se mordit la lèvre comme si elle avait voulut changer le mal de place. Elle savait bien que la question viendrait, mais expliquer lui remémorait de douloureux souvenirs. Son regard changea, une lueur de détresse apparaissant dans son regard. Elle baissa les yeux pour éviter qu'il ne voit son moment de faiblesse en l'ayant pourtant toujours dans son champs de vision. Puis, elle lui répondit en tentant de ne pas faire trembler sa voie.

« Non... »

Elle ne dit rien de plus. Hedwige restait très vague, car elle ne tenait pas à raconter le pourquoi du comment. Elle passa rapidement à sa question pour éviter qu'il n'en demande davantage.

« Que faites-vous ici, si vous habitez à Telmar ? »

Elle ne l'avait pas réellement voulut, mais elle avait posé sa question sur un ton plutôt froid. Peu de narniens aimaient les telmarins surtout à cause de tout ce qu'ils ont fait. Les conflits étaient tous terminés, mais certains s'emportaient facilement. Ewan avait de la chance d'être tombé sur elle. La fée ne risquait vraiment pas de se jeter sur lui sur un excès de rage. Malgré qu'elle détestait ce qu'ils avaient déclenché, elle préférait grandement rester loin de tout cela. Elle avait suffisamment souffert. Elle ne voulait qu'être heureuse davantage qu'elle recommençait à l'être.
Elle se contenta de reculer de nouveau de quelques pas. Ce qu'il lui apprenait ne l'enchantait guère. Il l'éloignait plus qu'il l'approchait de lui. C'était évident, Hedwige ne faisait confiance à quelqu'un que très difficilement.

Ewan & Hedwige

On se relève toujours plus fort.

Hedwige le détailla discrètement du regard, comme si elle essayait de se faire une idée de lui. Elle n'avait pas encore décidé s'il était gentil ou s'il était plutôt à éviter. Il n'avait, jusqu'ici, rien fait contre elle et tout dans sa posture démontrait qu'il était détendu, ou presque. Il avait emmener la conversation et avait démarré le jeu de questions-réponses. Ce n'était certainement pas une attitudes de quelqu'un qui s'apprêtait à faire de mauvais choses.
D'ailleurs, gentiment, ou poliment, il n'avait pas insisté au sujet de ses ailes. Il ne lui demanda ni pourquoi ni comment et pas même sur les couleurs qu'arborait normalement les ailes des fées. L'ancien soldat la laissa simplement poser sa question, comme à leur petit jeu.

Après avoir poser sa question, Hedwige remarqua qu'il sembla déstabilisé. Pourtant, il prit le temps de lui répondre. Peut-être était-ce plutôt vague, mais cela les rendait équitable l'un envers l'autre. Comme il avait fait plus tôt, elle n'insista pas, ne demanda rien d'autre. Et pourtant, dieu sait combien cela la rendit curieuse. Que c'était-il passé dans les environs d'important pour lui ? Qu'est-ce qu'y l'avait poussé à revenir ? En même temps, ce n'était pas de ses affaires et elle doutait qu'il ne se serait confié à elle. Pour qu'elle raison l'aurait-il fait ? Elle se dit que le jour où elle aurait le courage, et la confiance en lui, pour lui expliquer son passé, il le ferait peut-être aussi. Mais ce n'était pas pour tout de suite, pas du tout.

Naturellement, c'était son tour et elle était toute ouï. Sa question fut toute simple et facile à répondre. Ce n'était pas délicat à dire et il n'y avait aucune source de souffrances.

« Oui... Je suis né dans la forêt narnienne et j'y ait vécu longtemps. J'ai fait un court voyage à Archeland, mais je suis vite revenue à Narnia. Comprenez, c'est mon chez moi, je m'y sent bien. »

Elle ne fit aucune allusion à sa longue période difficile. S'il voulait savoir ce qu'elle avait fait après être revenu d'Archeland ou même ce qu'elle y était aller faire, aucun problème. Il ne poserait certainement pas de question de son voyage de retour, car il penserait sûrement qu'il n'y avait rien à raconter. Et cela l'arrangerait qu'il ne demande pas.

« Puis-je savoir si vous avait toujours vécu à Telmar ? »

La petite fée n'aimait même pas le nom de cette ville. Elle espérait même ne jamais avoir a y aller. Non seulement il y résidait trop d'homme, mais aussi que côtoyer ceux qui avait fait tant de mal aux siens ne lui tentait guère.

Ewan & Hedwige

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À peine sa question posé, qu'Ewan répondit sans perdre une seconde. Il ne montra aucune hésitation, ce qui signifia pour elle qu'il était sûrement attaché à ses origines. « Oui j'ai toujours vécu à Telmar, puisque j'y suis également né ... » C'était comme s'il ne pensait pas pouvoir vivre ailleurs. Un peu comme elle qui, pourtant, voudrait parfois voyager pour découvrir.
Étant à son tour de poser une question, Hedwige patienta pendant qu'il réfléchissait. Ce fut de courte duré, mais suffisamment pour puisse se demander ce qu'il voudrait savoir. « Avez-vous de la famille ? Où vivez-vous seule ? » Elle ne comprit pas en quoi savoir si elle était entouré était une information utile. Pour une première rencontre, ce n'était pas une question habituelle, mais pourquoi pas. Après tout, ce n'était cela qui allait ce retournerait contre elle.

« J'ai peu d'ami(e)s, mais j'ai une confiance totale en eux. »

Il fut évident qu'elle ne parla pas ni de sa famille ni d'un quelconque compagnon. Pour la simple bonne raison que sa famille avait disparut depuis longtemps et qu'elle était célibataire. La fée était certaine qu'il était assez intelligent pour deviner cela sans qu'elle n'ait à le lui dire. Car, parfois, le silence parlait beaucoup plus que les paroles.

À elle, maintenant, de poser la question qu'elle voulait. Seulement, cette fois, elle ne voulait pas demander la même chose que lui. Ce fut donc la première fois qu'elle se creusa le plus la tête pour trouver une question différentes qui permettrait de découvrir plus de chose sur lui. Elle e mordit la lèvre et se lança.

« Que faites-vous dans la vie ? »

Simple, mais qui lui donnerait peut-être un peu plus de personnalité au jeune homme. Pour l'instant, elle ne savait que dire sur lui. Il était gentil et doux, mais il restait qu'il était plutôt imposant contrairement à elle.

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L'ancien soldat prit une grande inspiration avant de lui répondre. Et Hedwige remarqua qu'il semblait... Incertain, pour ne pas dire troublé. « Je suis un paysan qui s’occupe de ses cultures, tout simplement … » Elle hocha la tête, malgré qu'elle n'y croit qu'en partit. Il n'avait pas le profil, selon elle, d'un simple agriculteur. Il était davantage musclé qu'une personne qui cultive en avait besoin. Il était gentil au premier abord, certes, mais semblait garder ses arrières, comme s'il était aux aguets constamment. Ce n'était pas exactement le physique et le comportement d'un agriculteur, mais ce n'était qu'un avis de sa part. Après tout, cela ne pourrait être que sa méfiance qui poussait la jeune fée à ne pas vraiment le croire sur parole. Puis, le jeune homme évitait désormais de la regarder en face. Un geste qui le trahi pour beaucoup.

La petite fée attendit donc la prochaine question d'Ewan. Elle avait replacé une mèche de ses cheveux derrière son oreille pendant que ses ailes s'agitaient doucement. Elle pourrait très comprendre le dilemme du jeune homme en cet instant. Pour elle, mentir était une chose presque impensable. Premièrement, parce qu'elle était d'une nullité pour cela et, ensuite, parce qu'elle se sentait mal par la suite. La culpabilité de son geste la poussait alors à dire la vérité. Hedwige préfère grandement être franche tout de suite ou simplement omettre d'en parler, voire en éviter le sujet qui était concerné.
« Si vous deviez changer quelque chose dans votre vie, qu’est-ce que ça serait ? »
Enfin, l'agriculteur devant elle avait l'air naturel et rien dans son regard ne démontrait un quelconques soucies. Elle se contenta de répondre à sa question qu'il venait de lui poser.

« Je ne croit pas vouloir changer quoi que ce soit. Il est vrai que j'ai fait des erreurs, mais je referais ses erreurs si j'avais à recommencer. Je ne m'imagine pas ailleurs, dans une autre vie à ne pas connaitre ceux qui m'aide et qui me tienne à coeur. »

Hedwige n'avait auparavant jamais réfléchit à ce genre de question, mais elle était certaine de sa réponse. Elle aurait put dire qu'elle aurait refusé le voyage à Archeland proposer par la Reine des fée à l'époque. Elle n'aurait pas était maltraité, mais la fée n'aurait également aucunement connu Adam, Anaïa, Lucy, Eden, Liam et plusieurs autres. Toutes des personnes qu'elle aimait bien et qu'elle ne voudrait pas perdre. Oui, elle revivrait cela pour les revoir, s'il le fallait.

La petite fée sourit et décida de s'assoir pour la première fois. Elle s'installa en "indien" sur le rocher. Elle restait ainsi en hauteur, mais elle était finalement assise.

« Pourquoi ne posez-vous pas les questions qui vous brûle les lèvres ? »

Ewan & Hedwige

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Hedwige était également loin d'être celle qui se débrouillait le mieux lorsqu'il était question de faire des rencontres. Elle était méfiante, c'est pourquoi elle essayait de garder une certaine réserve quant à ses réponses. Pourtant, c'était presque impossible pour elle de mentir. Et puis, sa curiosité la retenait souvent à rester, malgré qu'elle ne sache que dire. C'était peut-être le petit secret qu'il fallait pour finir par faire connaissances, après tout.
Quoiqu'il en soit, leur petit jeu questions et réponses lui plaisait bien. La petite fée n'avait jamais fait cela, mais cela s'avérait plutôt efficace. Ewan et elle faisaient très lentement connaissance, à condition que chacun disent la vérité. Parfois, c'était le "hic" qui réduisait à néant une relation.

Seulement, le jeu avait beau être un bon moyen pour débuter, il ne pouvait pas tout faire. C'était amusant un tant, mais il ne fallait pas trop l'éterniser. C'est pour cette raison qu'elle avait soudainement trancher la glace. La petite fée avait put voir qu'il ne semblait pas mal intentionné et elle avait tenté de se mettre à l'aise en s'assoyant sur le rocher. Elle restait en hauteur, mais elle était au moins assisse.
Hedwige savait bien qu'elle l'avait pris au dépourvu. Il ne semblait pas confortable, mais l'ancien soldat lui souriait tout de même. Ewan ne répondit pas immédiatement. Il prit le temps, comme s'il cherchait à formuler ses phrases. « Je ne vous ai pas posé ces questions car il serait mal poli de ma part de le faire. Mais puisque vous avez vu juste, je vais vous poser une des questions qui me travaillent depuis que je suis arrivé … » Ses paroles la laissa en réflexion. Il avait raison. Cela aurait été mal convenu de poser ce genre question directement. Pourtant, ce n'était pas l'avis de tous. Du coin de l'oeil, elle vit le jeune homme se relever et elle fit de même précipitamment en agitant ses ailes. Ce fut comme pour un réflexe. Rapide et spontané. La petite fée joignit ses mains derrière son dos en se détendant le plus possible en apparence, tout en calmant peu à peu son coeur qui battait la chamade et son esprit qui se répétait qu'il était en danger. Ewan était un homme et qu'il se montre gentil n'y changeait rien. Elle restait, car elle souhaitait que les hommes ne soient pas tous pareil. Tandis que son instinct de protection lui dictait le contraire. « Vous avez quelque chose de … briser me semble-t-il. Que vous est-il arrivé ? » Briser était le mot juste. Ce fut en baissant le regard qu'elle put ce concentré à répondre plutôt qu'au tiraillement qui l'agitait intérieurement.

« Un homme me fit beaucoup de mal durant longtemps... »

Sa gorge se serra et c'est à peine si elle put finir avant qu'elle ne doive étouffer un léger sanglot. Les souvenirs sont aussi cruel que lorsqu'on les avaient vécu. Elle se ressaisit en jeta un coup d'oeil à Ewan et força un sourire.

« ... Mais c'est finit, je me suis enfuit. »

Cette même nuit où une déchirure vint marquer l'une de ses ailes. Hedwige ne savait pas vraiment comment lui expliquer ce qu'elle avait dû endurer. Elle n'aimait pas particulièrement raconter cette partie de sa vie, car c'était trop douloureux.

« Je ne sais trop quoi vous dire exactement... »

Et c'était vrai. Elle ne tenait pas à conter tout de long en large. Peut-être que s'il posait une question plus fixe, elle pourrait lui répondre de façon plus précise.  

Ewan & Hedwige

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Hedwige ne manqua pas de remarquer la surprise sur le visage de l'ancien soldat. Ce n'était certainement ce qu'il attendait pour seule réponse. Il ne pouvais deviner, uniquement demander la vérité. C'est pour cette raison qu'elle avait préféré assouvir sa curiosité, plutôt que de laisser son imagination divaguer. Normalement, elle évitait le sujet et se sentait oppressé lorsqu'on insistait. Pourtant, sans qu'elle ne puisse l'expliquer, elle avait décidé de lui confier sa mauvaise expérience, chose qu'elle ne fit que deux ou trois fois.
Elle crut voir une lueur de compassion dans le regard d'Ewan alors qu'elle descendait du rocher. Ce fut si furtif que cela ne dû être que ses yeux qui lui avait joué un tour, pensa-t-elle. « Je suis désolé, mais je vais me montrer insistant. Vous voulez dire que cet homme vous a torturé ? » La petite fée hocha la tête. Elle avait mené le sujet par elle-même, elle devait donc continuer. Et Hedwige le fit plus simplement qu'elle ne l'aurais crut, malgré que les mots sortirent difficilement.

« Si... Torturer signifie être enfermé et... Battu... Alors, oui... »

Elle détourna le regard, car, cette fois, les larmes inondaient ses yeux. Elles ne coulaient pas encore, mais ce n'était pas facile de les retenir. Elle s'éloigna pour récupérer sa cape  et enfiler ses chaussures, mais également pour retrouver contenance.
Après une ou deux inspirations seulement, elle put faire de nouveau face au jeune homme avec un faible sourire emplit de repentir.

« Il y a tant de chose qui nous attendent plus tard que cela ne vaut pas la peine de rester prisonnier du passé, vous ne croyez pas ? »

Par ses mots, elle voyait bien plus loin. La petite fée signifiait qu'elle ne lâcherait pas, qu'elle lutterait contre cette terreur si présente, trop présente.
Hedwige tourna brusquement son regard vers lui et affichait un léger sourire amusé.

« Vous devez sûrement aussi avoir vécu un moment plus difficile ou, peut-être, inoubliable ? »

Elle s'était confié et le prix en était qu'Ewan devait faire de même. La petite fée ne l'obligeait pas, ce n'était que pour sourire de nouveau. Un acte qui la détendait plus que tout autre chose. Le rire pouvait lui faire oublier ses moroses pensées.

Ewan & Hedwige

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La petite fée ne doutait pas une seconde que le telmarin qui lui faisait face voulait mieux la connaître pour l'aider. Il n'y avait, dans son entourage, que quelques personnes en qui elle avait suffisamment confiance pour aller sollicité leur soutient. Il y en avait beaucoup qu'elle ne connaissait à peine pour la plupart qui semblait parfois mal-à-l'aide de ce qu'elle avait vécu et ceux-là ce contentait d'offrir leur excuse. Elle ne leur en voulait pas de ne savoir quoi faire en apprenant la situation qu'Hedwige avait dû affronter. De toute manière, malgré leur regard emplie de sincérité, aucune de ces personnes ne pourrait comprendre ses supplices.

Et malgré que personne ne pourrait vraiment comprendre, Ewan semblait honnêtement vouloir essayer. Il lui signifiait ses excuses d'insister davantage et sa volonté la décida à bien lui répondre. Hedwige voyait ses révélations le toucher profondément, comme s'il n'avait put imaginer cela. Le mot "imaginer" signifiant concevoir, envisager, représenter et se faire une idée de quelque chose, les yeux du soldat donnèrent l'impression de voir, pour un bref instant, ce qu'elle avait bien dû endurer. Mais Hedwige s'était détourner avant de voir le choc du jeune homme disparaître aussi vite qu'il était apparut.

Lorsqu'elle se retourna vers lui, les yeux de la fée reflétait encore les larmes, mais celles-ci n'avaient plus aucunement l'intention de couler. Elle ne détourna pas le regard du soldat telmarin qui la fixait. Elle sentit une certaine culpabilité alors qu'il disait : « C'est une belle stratégies. Parlez de vous pour me faire parler de moi... ». Elle n'avait pas voulut l'obliger à lui raconter quoique ce soit. Elle s'était simplement dit que cela pourrait être "donnant-donnant", sans pour autant le forcer.
Et quand elle comprit par sa grande inspiration qu'il lui raconterait, elle souffla du bout des lèvres  

« Vous n'êtes pas contraint de... »

Seulement, Ewan se lança dans son histoire comme s'il ne l'avait pas entendu, ce qui pouvait être le cas. « Je suis venu il y a longtemps à Narnia, pour … des raisons personnelles. Et j’ai rencontré une jeune femme. Elle était magnifique … Un ange descendu du ciel pour apporter bonheur et joie sur terre. J’aurai pu me noyer dans ses yeux tellement ils étaient magnifiques. Mais bien trop vite, nous avons dû nous quitter … ». Hedwige comprit avant même qu'il ne poursuive qu'il avait vécu un peine d'amour, en quelque sorte. « Et quelques temps après, j’ai entendu parler d’elle … Mais elle était morte. Et je n’ai jamais pu lui exprimer mes sentiments, mes regrets tout … Vous me faites penser à elle quelques fois. Vous me faites penser à cet ange mais pourtant, vous n’êtes pas elle … » Elle secoua doucement la tête comme pour confirmer les dernières paroles du soldat en perdant son regard dans les légères vagues qui venait mourir sur la plage. Elle s'était perdu dans sa contemplation de quelque qui n'y était pas avant de sentir l'ambiance devenir lourde de peine et de tristesse. Hedwige leva ses yeux bleu azur vers Ewan et eut un élan de compassion pour lui. Et dans ce même élan, elle s'avança prudemment pour venir essuyer la première larme qui coula sur la joue rugueuse du jeune homme. Doucement, elle afficha un maigre sourire.

« Elle devait sûrement avoir un prénom, cet ange, humm ? »

Après s'être rendu compte de son geste, elle recula d'un ou deux pas en se mordant la lèvre inférieur qui comportait une légère cicatrice.